
La confiance prêtée à la technique, notamment à l’intelligence artificielle (IA), fait craindre un risque de délégation du soin et de la décision médicale à la machine. Comment garantir que le soin demeure humainement encadré ? Comment s’assurer que le chemin emprunté par ces algorithmes analysant des quantités massives de données reste intelligible pour les ingénieurs, les praticiens ainsi que les patients ? En outre, quelles responsabilités pour ces différents acteurs de l’IA en santé faut-il retenir face à l’automatisation, voire à l’autonomisation de la machine dite « intelligente » ? Discussion autour du « principe de garantie humaine » à l’IA.
Pauline Elie et Cyril Touchard animeront la discussion entre Sonia Desmoulin-Canselier, David Gruson et Claude Kirchner.
Sonia Desmoulin-Canselier : docteure en droit privé, chargée de recherche CNRS au Laboratoire Droit et Changement Social (UMR 6297 CNRS/Université de Nantes, chercheuse associée à l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103 CNRS-Université Paris 1, Equipe CRNST) et au Centre d’études des normes juridiques (CENJ/Yan Thomas) de l’EHESS
David Gruson : directeur du Programme Santé du Groupe Jouve, spécialisé sur la transformation digitale, professeur à la Chaire santé de Sciences Po Paris, fondateur d’Ethik-IA, membre du Comité national pilote d’éthique du numérique, ancien conseiller du Premier ministre chargé de la santé et de l’autonomie (2010-2012) et ancien directeur général du Centre hospitalier universitaire de La Réunion (2012-2016)
Claude Kirchner : Directeur du Comité national pilote d’éthique du numérique, Membre du Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé, Directeur de recherche émérite d’Inria