En 2023-2024, c’était le cycle « Art et violence » qui était proposé.
Toute expression, comme son nom l’indique, suppose une extériorisation, la manifestation d’un caché, le passage d’un en-soi à un pour-soi. L’art apparaît, à l’analyse, intimement lié à la question de la violence, et même des violences, aussi variées que nécessaires à caractériser. Si l’art a pour but, par une catharsis, de permettre au public de se purger violemment de sa propre violence, cette fonction d’expulsion ne s’accompagne-t-elle pas en retour d’une fonction d’intégration, d’assimilation de la violence ? Ne s’agit-il pas de se la représenter aussi pour la comprendre ? L’objectif de ce cycle de séances était de respecter la singularité de chaque art dans son rapport à la violence, en distinguant arts du corps (danse, chant, musique) et arts de l’objet (peinture, sculpture, architecture), mais aussi de distinguer les différents types de violences évoqués ci-dessus. Le cinéma fut, du fait de son rapport essentiel à la violence, à la fois le lieu et le moyen de cette recherche.
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