La Chaire de Philosophie présente sa clinique philosophique du burn-out ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
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ZOOM SUR
Une clinique philosophique du burn-out

Valérie Gateau, philosophe, et chercheuse associée à la Chaire de Philosophie à l’Hôpital, anime depuis 2020 un séminaire-atelier consacré au burn-out des soignants et à son accompagnement par une clinique philosophique.
Les séances sont dessinées par l’artiste italien Jacopo Mandich, qui participe aux séances depuis 2020. Ce dispositif, qui alterne apports théoriques et temps d’écriture, vise à penser collectivement la souffrance au travail et à produire des connaissances avec les participant.e.s, à partir de leur vécu.

Crédits : Jacopo Mandich, tiré de Valérie Gateau (auteure), Jacopo Mandich (ill.), « Quand le récit fait soin : paroles et récits de soignants. Une clinique philosophique du burn-out des soignants », Chaire de Philosophie à l’Hôpital, [en ligne], avril 2022, p. 68-69.

Le séminaire-atelier sur le burn-out des soignants :
Qu'est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un séminaire participatif sur un cycle de deux ans, qui comprend, en amont des séances, un travail d’écriture (non obligatoire) pour préparer un échange entre les participant.e.s pendant la séance. Cette dernière se divise en un temps théorique pendant lequel Valérie Gateau revient sur des concepts ou auteur.e.s en rapport avec le thème de la séance (psychodynamique du travail, philosophie, sociologie des organisations, etc.). Vient ensuite un temps de lecture, de partage et de réflexion entre les différent.e.s participant.e.s. Les textes partagés sont préalablement tous rendus anonymes. Ce séminaire-atelier offre aux soignant.e.s la possibilité d’exprimer leur vécu. Il propose, à partir des textes individuels, de revenir ensemble à un récit collectif du travail soignant.

Publications et recherches en lien avec l’éthique narrative à la Chaire :

En avril 2022, la Chaire de Philosophie a publié un premier retour sur ces ateliers participatifs dans le cadre de sa collection Savoirs Expérientiels. Intitulé « Quand le récit fait soin : paroles et récits de soignants. Une clinique philosophique du burn-out des soignants », cette publication rend compte du parcours des participant.e.s tout au long de l’année 2022 et témoigne de l’importance d’un tel espace de discussion au sein des dispositifs hospitaliers.

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Quand le récit fait soin : paroles et récits de soignants

Valérie Gateau est aussi l’auteure de « L’éthique narrative : Un outil de prévention et de résilience face au burn-out des soignants », publié dans la revue Gestions Hospitalières. Cet article dresse les principaux résultats d’une enquête qualitative menée auprès des participant.e.s des deux premières années du séminaire. Ses conclusions montrent la sortie de l’isolement des soignant.e.s en souffrance par le partage de leurs récits, et par les fonctions cathartiques, éthiques et créatives de la narration.

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L'éthique narrative : Un outil de prévention et de résilience face au burn-out des soignants

Reprise de l’atelier année 2022-2023 :

Ce séminaire continue d’être assuré en 2022-2023 en visioconférence, pour la deuxième année du cycle. Sa reprise a eu lieu le 21 octobre. Vous pouvez vous inscrire pour l’année ou pour une séance selon le thème de votre choix. Les séances ont lieu une fois par mois sur l’heure du déjeuner le vendredi, de 13h à 14h30.

Contact

Si vous souhaitez plus d’informations ou vous inscrire à l’année, vous pouvez contacter Déborah Gasnot (organisation) ou Valérie Gateau (responsable du séminaire).

Pour vous donner un exemple...
Exercice : « Écrivez une mini-nouvelle d’environ 1,5 pages, dont le titre pourrait être “Une journée dans la vie d’un lit d’hôpital” » 
 

Texte 1

Trois jours, cela faisait trois jours maintenant. Il lui semblait pourtant que des mois, voire des années, s’étaient écoulés depuis son arrivée.
À présent le son étouffé de la chambre lui était presque familier. Une sorte de cocon feutré, qu’il n’avait pas dû partager encore, si ce n’est avec le ronronnement des machines.
Parfois il devinait l’agitation alentours par le claquement de sabots ou le glissement des chariots, l’écho étouffé d’une plainte. Mais le plus souvent il se trouvait dans un long vide qui le laissait tout à lui-même.
Concentré sur les mouvements de son corps, recherchant les postures qui ménageraient ses douleurs, il parvenait de temps à autre à sombrer dans une sorte de torpeur. Ces moments bénis étaient de courte durée, invariablement battus en brèche par la traversée d’élancements si crispants qu’il devait s’accrocher à ce qui tombait sous sa main - morceau de draps, bords de lit, bouts d’oreiller. Et il fallait ensuite tenter de relâcher pas à pas, tenter de redescendre jusqu’au supportable, un instant, un instant seulement. Il n’avait pas d’autres pensées, ni vers ses proches, ni pour ses affaires, le peu d’énergie tout entier dirigé vers l’intérieur, pour tenir dans ces balancements continuels.
Les longues plages rythmées par quelques détentes vaillamment conquises étaient brusquement interrompues lorsque le reste du monde manifestait sa présence, le temps d’un soin. Ces contacts lui demandaient encore davantage de force, mobilisant tout ce qui traînait encore pour accompagner les intrusions nécessaires. C’est son corps qui se contractait, anticipant les douleurs possibles, et sa tête qui se débattait, entre le désir d’être soigné et la crainte des souffrances avivées. Dans l’attente toujours différée d’une improbable consolation.

Texte tiré du livrable, p. 16.


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