En ce mois de septembre, la Chaire de Philosophie présente la seconde année de ce séminaire ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
logos
ZOOM SUR
« Santé mentale : regards de philosophes »

En partenariat avec le Lab Sorbonne et le rectorat de Paris, la Chaire de Philosophie à l’Hôpital a inauguré en 2022 un nouveau séminaire : « Santé mentale : regards de philosophes ». Ce séminaire sert à présenter la santé mentale sous un autre point de vue que celui habituellement proposé par les approches “psy-” médicalisantes (psychiatrie, psychologie, psychanalyse). Il est encadré par Eva Liévain, enseignante de philosophie au lycée, Vanessa Ardouin, chercheuse indépendante en philosophie, Audrey Gosset, doctorante en philosophie et esthétique, et Julie Le Corre, photographe plasticienne. Il s'inscrit dans un axe de la Chaire dédié à une approche plus vulgarisatrice de la santé mentale et, ainsi, déstigmatisante.

Séminaire 2023-2024 : Année 2

Le domaine de la « santé mentale » semble aujourd’hui s’étendre : consulter un psychiatre ou un psychologue n’est plus, comme cela a pu l’être, un geste de dernier recours, mais semble devenir un acte normal, voire incontournable.
Cela doit-il rassurer ou inquiéter ? Si l’on peut être assuré de disposer d’équipes fiables, on peut s’inquiéter de la généralisation du déséquilibre psychique. Comme le soulignait en son temps Platon, l’accroissement du nombre de médecins dans une société témoigne de sa maladie.

La philosophie peut être une voie porteuse, peut-être moins immédiate, mais néanmoins performante, voire performative, pour le soin de soi et des autres. N’est-ce pas l’ambition implicite de toute philosophie que de fournir aux individus les moyens spéculatifs d’un équilibrage de l’existence ? La réflexion conceptuelle, sur la maladie mentale elle-même, n’ouvre-t-elle pas, par elle-même et en tant que telle, un chemin de guérison ?

Le séminaire de cette année viendra prolonger celui de l’an dernier, en faisant place notamment, pour commencer, au siècle de Pascal, Descartes et Spinoza, puis en se focalisant sur les relations inter-humaines, des « uns » avec les « autres » (entre les malades eux-mêmes, entre les « malades » et d’autres, soignants ou non, puis entre psychiatres et philosophes).

portrait-eric-fiat
Cette année est parrainée par Eric Fiat, professeur de philosophie à l'Université Paris-Est, reponsable d'un master d'éthique médicale et hospitalière appliquée, qui sera le répondant et le grand témoin de ce cycle de séminaire.
plaquette-sante-mentale
EM EF
Medicina Mentis à l’âge classique

La première séance aura lieu le 12 octobre à 19h30 (horaire exceptionnel) à l’Hôpital Sainte Anne (GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences), dans l’amphithéâtre Morel.
Nous accueillerons Eric Marquer et son répondant pour la séance : Eric Fiat.

Le séminaire est ouvert à tous et toutes, et ne demande pas de bagages philosophiques préalables.

Inscription gratuite mais obligatoire

Séminaire 2022-2023 : Année 1

Ce cycle a cherché à mobiliser les ressources historiques et conceptuelles de la philosophie pour interroger à nouveaux frais la notion de « santé mentale » et interroger sa teneur proprement conceptuelle pour, ce faisant, en mesurer toute la portée philosophique, y compris là même où le mot est absent. Car, si les travaux de Canguilhem, de Foucault, et des psychiatres phénoménologues semblent bien soulever des questions spécifiquement cliniques, pathologiques et psychiques, il n’en va pas de même, à première vue, chez la plupart des philosophes (de Platon à Kant en passant par Epictète ou Cicéron). Nous avons cherché en quoi les philosophes de la tradition, bien que précédant la révolution freudienne, peuvent fournir des outils susceptibles de venir nourrir la psychiatrie contemporaine. Nous avons sondé les raisons pour lesquelles la « santé mentale » n’avait pas chez ces penseurs la forme que nous lui connaissons.

Ainsi, les intervenants ont été invités à pratiquer un « anachronisme contrôlé » (N. Loraux), dans le but non pas de réduire les distances historiques, mais de faire de celles-ci autant d’atouts pour relire les philosophies du passé et offrir de nouveaux éclairages sur notre présent.

Chronologique, le séminaire explore d’abord l’approche antique chez les socratiques et post-socratiques sur l’âme et sa tranquillité ou son équilibre. Comment gérer la folie, le vice, la maladie de l’âme ? Comment intégrer et réguler ces déséquilibres ? Quels enseignements philosophiques retrouve-t-on aujourd’hui dans les psychothérapies contemporaines ? En étudiant avec des spécialistes Platon, Cicéron, Plotin, la première partie du séminaire s’interroge sur la philosophie comme médecine de l’âme.

Une seconde partie questionne la santé mentale dans son rapport avec la société (Kant, Nietzsche, Freud, Canguilhem, Foucault). Comment la « santé mentale » se définit-elle ? Comment passe-t-on des « déséquilibres de l’âme » aux psychopathologies et à la maladie mentale ? Comment une société gère-t-elle ces déviances psychiques ? Ce temps du séminaire pose les bases d’une transformation dans l’approche des « dispositions » mentales, qui deviennent progressivement une problématique sociale à réguler.

Enfin, une troisième partie s’attache à réintroduire la philosophie dans les approches psy-contemporaines, axée sur des réflexions du XXe siècle, en développant la phénoménologie psychiatrique, « nouvelle philosophie de la psychiatrie » qui cherche à saisir, dans tout type de folie, un certain rapport au monde (Kant, Bergson, Binswanger, Hartmunt, Maldiney, Merleau-Ponty, Hartmunt, Minkowski). Cette approche doit venir donner en psychiatrie des éléments de compréhension lorsque des explications viennent à manquer. La phénoménologie, cette compréhension philosophique du vécu, permet ainsi une redirection de l’approche de la maladie mentale palliant les zones d’ombres de la recherche clinique.


Merci pour votre fidélité !

L'équipe de la Chaire de Philosophie à l'Hôpital

5279111-64 5279123-64 5279114-64 5279120-64 5279112-64