Bonjour à toutes et à tous,

Nous espérons que vous allez bien et sommes ravis de partager avec vous la newsletter d'avril !

Vous retrouverez ci-après les séminaires et événements de ce mois. La plupart des séminaires se tiennent à la fois en présentiel et en distanciel, pour favoriser la participation de personnes d'horizons géographiques variés. Nous vous invitons toutefois à venir en présentiel pour rencontrer et échanger avec les intervenants. Vous pouvez vous inscrire gratuitement sur notre site Internet.

Les vidéos ainsi que les podcasts des cours sont par la suite mis à disposition sur le site de la Chaire de Philosophie ainsi que sur notre chaîne Youtube.

Catherine Tourette-Turgis, professeure en sciences de l’éducation, et présidente de la Chaire de Philosophie à l’Hôpital, présentera l’Université des Patients (Sorbonne Université) qu'elle a fondée : une innovation française et une économie politique de l’espoir.

Séminaire de l'École française de Daseinsanalyse

Avec le soutien du Cercle Herméneutique.

Les traductions françaises successives de « Dasein » par « existence », « présence » ou « être-là » n’épuisent pas le caractère incontournable du terme, qui désigne en l’homme ce qui ne peut pas être objectivé. Cela est loin d’être sans conséquences pratiques.

Sur cette base, il s’agira de permettre aux praticiens soucieux de problématiser leur expérience de le faire à travers un échange avec les philosophes. Cette initiative prend la forme de rencontres organisées un samedi après-midi par mois, à l’École Normale Supérieure. Elle se structure en deux parties :
-de 14h30 à 16h : psychopathologie phénoménologique
-de 16h30 à 18h : phénoménologie clinique.

Prochaines séances :

Cinéphilo : La place de l’autre

Ce séminaire s’appuie sur des supports cinématographiques pour réfléchir aux questionnements contemporains approchant le domaine du soin.

Il est animé par Ollivier Pourriol, normalien, agrégé de philosophie, écrivain, scénariste pour le cinéma et la BD. Il est aussi à l’origine des séances Cinéphilo au MK2 Bibliothèque, à la Philharmonie de Paris, au Forum des Images.

Prochaines séances :

Fascisme moderne : nouveaux visages, nouvelles stratégies

Ce séminaire vise à explorer la résurgence des idéologies fascistes sous de nouvelles formes à l’échelle mondiale, en utilisant une approche interdisciplinaire. En croisant les perspectives de la philosophie, de l’économie, de l’histoire, de la psychologie sociale, de l’anthropologie et de la sociologie, ce séminaire cherche à comprendre comment le fascisme évolue et s’adapte aux contextes sociopolitiques contemporains. Il s’agira d’explorer les racines psychologiques du fascisme, en examinant les mécanismes mentaux, les dynamiques sociales, et les émotions qui favorisent l’émergence et la propagation de cette idéologie. En parallèle, ce séminaire cherchera à identifier des antidotes socio-éducatifs et politiques pour contrer ces tendances.

Il est coordonné par Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, titulaire de la Chaire Humanités et santé (Cnam) et de la Chaire de Philosophie à l’Hôpital (GHU Paris Psychiatrie & neurosciences), et Guillaume Le Blanc, philosophe et écrivain, professeur de philosophie sociale et politique à l'Université Paris Cité, membre de l'Institut Universitaire de France depuis 2022.

Prochaine séance :

Les gestes de la révolte

La révolte manifeste autant le désir que la protestation. Du désir, elle présente le caractère lancinant : aux grands révoltés n’est promise que l’insatisfaction. De la protestation, elle conserve l’engagement dans le réel charriant son lot d’affects. La révolte est un désir qui proteste autant qu’une protestation qui désire. Les révoltés se font entendre et voir. Ce séminaire voudrait présenter la révolte dans ses aspects à la fois cliniques et politiques.

Il est animé par Margaux Goldminc (Merand), psychanalyste, docteur en psychopathologie et philosophie, et Benjamin Lévy, qui exerce à Paris comme psychologue et psychanalyste. Traducteur, il est également chargé d’enseignements à l’École des psychologues praticiens.

Prochaine séance :

Écrire, lire et penser la souffrance au travail des soignants

Ce séminaire – atelier est à destination des professionnel.le.s de santé.
Dans les métiers soignants comme dans les autres domaines, le burn-out est en constante augmentation ces dernières années. Au-delà des conséquences individuelles, il a aussi des répercussions sur la santé des patients, qui se trouvent confrontés au manque d’empathie et à une plus grande marge d’erreur, voire à un cynisme désabusé de la part des personnes souffrant de burn-out. Afin de sortir d’une conception individualisante de l’épuisement au travail pour laisser la place à des récits communs et/ou partagés, et produire des connaissances avec les participants à partir de leur vécu, ce séminaire propose, sous forme d’un atelier alternant théorie, écriture et discussion, de penser collectivement ces questions de souffrance au travail des soignants.

Ce séminaire a lieu un vendredi par mois, de 13h à 14h30. Il est animé par Benjamin Lévy, psychologue et psychanalyste, chargé d’enseignements à l’École des psychologues praticiens, et Déborah Gasnot, chargée de mission à la Chaire de Philosophie à l’Hôpital, enseignante de SHS et animatrice d’ateliers d’initiations aux sciences humaines et sociales de la santé. Les séances et textes des participants seront dessinés et mis en récit par l’artiste Jacopo Mandich.

Il est possible de s’inscrire à une ou plusieurs séances. Inscriptions limitées.

Prochaine séance :

Décoloniser l'inconscient - année 4 : Noirceur et opacité

Cette année, le séminaire s’articule autour d’une tension conceptuelle révélée au cours de la deuxième année, qui portait sur l’œuvre d’Édouard Glissant et celles de Deleuze et Guattari. L’étude de ces œuvres, et plus précisément la critique qu’elles permettent des notions d’identité et d’enracinement, nous avait conduits à méditer, dans le même mouvement, sur le « trou dans le symbolique » que Lacan désigne par le terme de réel, et qui peut tantôt marquer la place d’un manque, tantôt celle d’un vide illimité. Nous avions également exploré le « gouffre de l’esclave », son abysse — ce vide qui se tient au cœur de la mémoire des peuples afro-descendants —, et sa persistance douloureuse dans un monde post-colonial. Ce vide, ce gouffre, constitue le point autour duquel gravite, et parfois sombre, la notion de noirceur, qui, selon les contextes, vient tantôt boucher ce trou sous la forme du concept de race, tantôt en figurer l’« ab-sens », par une opacité queer ou un droit à la différance (à écrire avec un “a”, en référence à Derrida).

Au cours de ce séminaire animé par le philosophe et psychanalyste Frédéric Baitinger, il s’agira de donner la parole à des psychanalystes, des penseurs critiques et des philosophes.

Prochaine séance :

Architecture et care - année 5 : Des Daseinsarchitectures

Soigner l’autre, c’est le maintenir existant, c’est-à-dire le garder parmi nous ; veiller à son existence comprise à la fois en tant qu’intégrité biologique et physique, mais aussi en tant qu’appartenance à la communauté politique. L’année 5 du séminaire cherche ainsi à approfondir cette question.

Ce séminaire, en partenariat avec les Hôpitaux Paris Est Val-de-Marne, est animé par Eric de Thoisy, architecte et docteur en architecture et chercheur associé à la Chaire de Philosophie à l’Hôpital.

Prochaine séance :

L'équipe de la Chaire de Philosophie à l'Hôpital