Année 2022/2023Clermont-Ferrand-5

Séminaire de Clermont-Ferrand
Coordonné par Marie-Elisabeth Sanselme-Cardenas

Le cas est ce qui échoit, ce qui s’impose au médecin comme une tâche, la situation concrète que le médecin affronte. N’être considéré que comme un cas, être réduit à l’instance d’une entité morbide, tel est parfois le reproche adressé par les malades. Mais « faire cas » du malade signifie l’estime portée à l’individu soigné.
Au contraste sémantique répondent des tensions vives. Quel est finalement l’objet spécifique de la médecine : la maladie ou le malade? Ce dernier a-t-il raison de protester qu’on fait, dans un cas comme dans l’autre, peu de cas de sa subjectivité, ou encore de sa personne ? Ces concepts sont-ils pertinents pour la clinique ?
« J’ai été diagnostiqué X ». Le malade s’indexe lui-même comme le cas d’une catégorie : est-ce l’adoption d’une identité d’emprunt, une revendication d’appartenance en attente de reconnaissance, ou autre chose encore ? Comment en faire cas ?

Avec Jean-Christophe Weber

Professeur de médecine interne à la faculté de médecine de Strasbourg
Praticien Hospitalier, Chef du service de médecine interne des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Chercheur aux Archives Henri-Poincaré – Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies
Membre de l’Institut Thématique Interdisciplinaire LETHICA (Littérature, Ethique, Arts)
Docteur en philosophie
Responsable du master Ethique de l’université de Strasbourg


Au CHU de Clermont-Ferrand