L’année 5, consacrée au cycle “Suicide, psychiatrie et sciences sociales” a été animée par Elsa Forner-Ordioni et Astrid Chevance.

La question du suicide en psychiatrie apparaît ces dernières années comme une priorité de l’action de santé publique en psychiatrie. Malgré des dispositifs d’accueil, de dépistage, de prise en charge et de soin de plus en plus pointus, la question de sa prévention et du traitement de la récidive semble rencontrer des limites pour les professionnels du soin en santé mentale : il est difficile d’anticiper la survenue de l’acte suicidaire.

Année 5 : les cours archivés 

  • La folie du suicide : une histoire médicale de la mort volontaire en France au 19e siècle, le 4 octobre 2021

  • Le suicide comme fait social. Retour sur la pensée d’Emile Durkheim, le 11 octobre 2021

  • Les effets physiques de l’idée de mort – autour de la pensée de M. Mauss, le 15 novembre 2021

  • Les causes du suicide – autour de la pensée de M. Halbwachs, le 16 décembre 2021

  • Le suicide d’Emma Bovary d’un seul acte, tant de lectures De la psychiatrie à la philosophie, le 14 février 2022

  • « Suicide, l’envers de notre monde » – sociologie contemporaine du suicide, le 14 mars 2022

  • À propos de l’ouvrage « Morts de désespoir », le 11 avril 2022

  • Le suicide en France de nos jours – perspectives sociologiques, le 9 mai 2022

  • Séance hors cycle : Maladies mentales et société (XIXe – XXe siècles), le 30 mai 2022

  • Le suicide assisté en Suisse, une forme d’institutionnalisation du suicide ?, le 13 juin 2022

Crédits : Fondation L’Oréal

Astrid Chevance est cheffe de clinique en Santé Publique de la faculté de médecine de l’Université de Paris dans le service d’épidémiologie clinique de l’Hôtel Dieu (Paris). Ses travaux de recherche portent sur l’évaluation des thérapeutiques en santé mentale. Normalienne, agrégée d’histoire, ayant un master de sociologie, et un doctorat en Santé Publique, elle propose des approches croisées et des méthodologies mixtes entre sciences biomédicales, sciences sociales et sciences humaines dans le but de développer une épidémiologie clinique utile pour les médecins et les patients. Elle a publié dans les revues les plus prestigieuses de son champ d’expertise (Journal of Clinical Epidemiology, The Lancet Psychiatry). Pour ses recherches elle a bénéficié de financements de la Fondation pour la Recherche Médicale et occupe actuellement un poste CCA-INSERM-BETTENCOURT. Elle a reçu par ailleurs plusieurs prix prestigieux en France et à l’international: prix “Jeune Chercheur” de la Fondation des Treilles, prix “Jeune Talent, Femmes pour la science”, L’Oréal-Unesco, prix “Médecine” de la Chancellerie des Universités de Paris, Prix “Young Researcher” de l’European Psychiatric Association.

Elle est par ailleurs rattachée au service hospitalo-universitaire de Sainte-Anne où elle exerce une activité clinique de psychiatre.

Elsa Forner-Ordioni a soutenu une thèse de sociologie intitulée “Whatever works – sociologie des thérapies cognitives et comportementales” à l’EHESS en 2019 sous la direction de Nicolas Dodier et d’Alexandra Bidet. Elle se consacre actuellement à une recherche post-doctorale qui porte sur l’évolution de l’offre de soins psychothérapeutique dans la psychiatrie publique française et poursuit en parallèle une enquête de terrain sur l’usage de la thérapie par réalité virtuelle dans le champ de la santé mentale. Sa thèse à été récompensée par le prix Jeune Chercheur de la Fondation Pierre Deniker en 2019.