Séminaire donné à l’EPSMD de l’Aisne le 18 octobre dans le cadre du cycle “Soins, nature, patrimoine”, coordonné par Charlie Marquis et Loïs Giraud.
Caroline Izambert, docteure en histoire à l’EHESS et chargée de mission santé au Secrétariat général de la Ville de Paris. Co-auteur de Pandémopolitique : Réinventer la santé en commun (La Découverte, 2021).
Et Mathé Toullier, bénévole et présidente de l’Association des Familles Victimes de Saturnisme (Intoxication au plomb) – AFVS.
La séance est introduite et modérée par Catherine Hopin Givord, cadre socio-éducative à l’EPSMD de l’Aisne.
Lors de cette séance, nous vous proposons d’échanger sur la façon dont les mobilisations autour des enjeux de santé environnementale, contre le plomb avec l’exemple de l’AFVS ou encore la qualité de l’air, à la rencontre entre mouvements citoyens et science, interrogent la naturalisation des pathologies en leur redonnant leur dimension sociale. Ces mobilisations décentrent d’une conception individualiste de la santé insistant sur les comportements pour montrer comment les inégalités sociales, qui se traduisent par des différences d’exposition aux pollutions, s’impriment dans les corps et les existences et sont, comme l’écrit Didier Fassin, « incorporées » .
Pour rappel, l’Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) voit le jour en mars 1998 à l’initiative conjointe de diverses associations et de familles touchées par le saturnisme. Aujourd’hui, l’AFVS alerte, informe, accompagne les familles confrontées à un risque saturnin. Elle tente de faire évoluer les dispositifs de lutte contre le saturnisme, sachant que le plomb est un neurotoxique, un reprotoxique, un cancérogène probable etc et qu’il n’existe aucun traitement.