Les robots sont réputés être appropriés dans l’accompagnement thérapeutique des troubles du spectre autistique, particulièrement dans des applications impliquant des enfants ou adolescents. Le concept robot compagnon, introduit par K. Dautenhahn dans les années 1990 qui décrit le robot comme un acteur social, et dirige le projet Européen AURORA à partir des années 2000, a été accepté par l’ensemble de la communauté scientifique. L’approche consiste à programmer des logiciels d’exercices afin que le robot face faire au patient les exercices de la même façon que le thérapeute. Qu’est-ce-que le concept de robot compagnon ? Comment les robots sont-ils utilisés dans l’accompagnement thérapeutique des troubles du spectre autistique ? Quels liens entre robotique humanoïde et soin ?
Sophie Sakka est enseignant-chercheur à Centrale Nantes, au Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes, spécialisée en cybernétique entre robot humanoïde et être humain. Elle est docteur en robotique de l’Université Pierre et Marie Curie, et a passé plusieurs années en expatriation : Angleterre, Japon et Italie. Elle a acquis des compétences en biomécanique humaine, robotique humanoïde, puis cybernétique, créant le lien entre ces deux entités : l’imitation des mouvements humains par un robot humanoïde, ou l’analyse d’impact d’une interaction “naturelle” entre un humain et un humanoïde. De par ses résultats à fort impact social en éthique et société, particulièrement sur la médiation robotique pour l’accompagnement thérapeutique des troubles du spectre autistique ou de la maladie d’Alzheimer, elle est élevée au grade de Chevalier à l’Ordre national du Mérite en 2016. Fondatrice de l’association Robots ! en 2014, elle en a été la présidente jusqu’en 2021.