Le droit français impose de ne soigner que dans le cadre d’un consentement acquis. Dès lors et hormis dans le cadre de soins sous contrainte, il est essentiel d’obtenir le consentement du patient. Une enquête de terrain a permis d’étudier la construction du consentement et de sa validité dans le champ psychiatrique, en particulier dans les situations de crise. Ce séminaire envisage, dans un premier temps, les différentes façons de définir le consentement puis, dans un second temps, les interprétations qui en sont empiriquement proposées. Il souligne les limites inhérentes à la détermination rationaliste du consentement éclairé aussi bien en médecine somatique que dans le champ psychiatrique. Il s’agit enfin d’aborder la question de savoir s’il est opportun et souhaitable de convoquer, en psychiatrie, une interprétation du consentement fondée sur la notion de capacité. Avec Caroline Guibet Lafaye, chercheure en Philosophie et Sociologie. Directrice de recherche au CNRS (LISST, Toulouse).