Le festival international des jardins a lieu jusqu’au 5 novembre 2023 au domaine de Chaumont-sur-Loire.
Sur la thématique du “jardin résilient”, les concepteurs et conceptrices des jardins de l’édition 2023 ont su proposer des projets tentant d’ouvrir des pistes permettant au jardin, condensé de vie et de biodiversité, de résister aux outrances de l’Anthropocène.
Parmi eux, Cynthia Fleury et Antoine Fenoglio ont conçu le jardin du Verstohlen, en écho à la Charte du Verstohlen parue il y a un an.
Le jardin du Verstohlen
“Le jardin du Verstohlen fait explicitement référence à la Charte “Ce qui ne peut être volé” et qui définit, sans hiérarchie, dix points inappropriables pour habiter le monde, biens vitaux et communs : le silence, l’horizon, le soin des morts, la liberté d’usage, la qualité de vie, la santé physique et psychique, le temps long, la possibilité de demeurer et devenir ; mais aussi les méthodes qui permettent d’éviter que ce vol ait lieu : le proof of care, le climat de soin, l’enquête, le droit d’expérimentation, la générativité du vulnérable et, plus généralement, la furtivité.
Ce jardin, comme la Charte, a vocation à inspirer tous ceux qui voient leur humanisme blessé, le découragement poindre et qui pourront cueillir et se recueillir au sein d’un espace dédié à cela, le premier.
Ce jardin met en scène la furtivité, au travers d’un ruban de Moebius imperceptible, propose un lieu de redécouverte du silence, permet de rendre hommage aux disparus, offre des plantes comestibles, dédie une bibliothèque végétale aux humanités, dessine des vues préservées essentielles…”
– Cynthia Fleury et Antoine Fenoglio