Il est souvent admis que l’empathie est une compétence qui joue un rôle important dans l’orientation vers les carrières de soins, et qu’elle est également essentielle dans la relation entre le thérapeute et son patient, notamment pour favoriser une indispensable alliance thérapeutique. Le mot est pourtant souvent mal compris et réduit à sa seule composante émotionnelle. Certains facteurs de vie personnelle et professionnelle l’augmentent et d’autres la réduisent. L’évolution actuelle de la médecine dite « computationnelle » incite à fabriquer de chaque malade un double numérique que le médecin apprend à mieux connaître par des examens toujours plus sophistiqués, et qu’il peut à la limite soigner sans jamais rencontrer le malade. Quelles conséquences pour l’un et pour l’autre ?
Psychiatre, docteur en psychologie HDR, Membre du Conseil scientifique du CRPMS (Université de Paris, ED 450), Membre de l’Académie des technologies, membre du Conseil national du numérique, Co responsable du DU de Cyberpsychologie (Université de Paris). A reçu en 2013 un Award du Family Online Safety Institute pour ses travaux sur les jeunes et Internet. Co rédacteur de l’Avis de l’Académie des sciences « L’enfant et les écrans ». Travaille actuellement sur la façon dont les technologies numériques nous transforment. Derniers ouvrages : 3-6-9-12, apprivoiser les écrans et grandir (éres) ; Le Jour où mon robot m’aimera, vers l’empathie artificielle (Albin Michel) ; Petit traité de cyberpsychologie. (Le Pommier) ; L’Emprise insidieuse des machines parlantes, plus jamais seuls (Ed LLL). Son site : http://www.sergetisseron.com.